E.R.F.P.P. - Centre de Documentation
Titre : | Souffrir ? [dossier] (2018) |
Auteurs : | CANIL Isabelle, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Pratiques (81, 2018) |
Article en page(s) : | 11-86 |
Langues: | Français |
Résumé : |
La souffrance psyhique, après avoir été plus ou moins taboue, s'est imposée dans le débat citoyen et chez les soignants. Banalisée par les médias, elle désigne indifféremment les évènements dramatiques, les difficultés existentielles, sociales et professionnelles. Les initiatives semultiplient pour répondre aux situations de rise alors que les responsables de tout bord dénient les effets pervers de leurs politiques. Nombre de chercheurs et militants soulignent que ces souffrances sont liées aux inégalitéssociétales comme aux stratégies éonomiques. Les contraintes créées par les changements de stratégies, profonds et délétères, dans l'organisation du monde du travail et le déni des compétences deviennent insoutenables.
La mise en place de cellules psychologiques, lors d'évènements dramatiques, souligne l'importance de lieux où la parole est possible. Cependant, il ne faut pas négliger les liens de solidarité que tissent naturellement les citoyens entre eux. Un marché de la souffrance se développe, sur lequel fleurissent de nombreuses initiatives lucratives : coatching, gestion du stress, et autres "thérapies" plus ou moins fantaisistes, sans compter la consommation médicamenteuse sauvage pour "tenir" et le risque d'addictions aux opiacés. La prise en charge de la douleur s'améliore, mais les soins sont en plus en plus formatés et mécanisés, échelle d'évaluation, protocoles etc. D'autres pratiques non médicales permettent d'accompagner les personnes lors d'évènement marquants tels que naissance, maladie et deuil. Les douleurs de l'accouchement, traditionnellement considérées comme un passage obligé, n'ont pas nécessairement le même impact selon la culture et les expériences des femmes. La souffrance psychique, du fait de sa connotation subjective, est rarement prise en compte car elle n'est pas facilement mesurable et ne répond pas aux critères de tarification à l'acte. Or le souffrance comme la douleur demandent du temps d'exploration et d'écoute pour être entendues et soulagées. L'épreuve de la souffrance permet parfois de progresser dans la connaissance de soi. Une certaine complaisance avec la douleur comme ave la souffrance peut empêcher la personne de chercher une autre issue. En réduisant le sujet au statut de victime et d'objet, elle tend à annihiler la dimention active et revendicative de son existence. La souffrance et la douleur exposées dans les médias peuvent être instrumentalisées à des fins de recherches de fonds (humanitaire, Sidaction...) jouant sur l'émotion voire la culpabilisation du public. |
Note de contenu : | Le sourire rempart ; La douleur et ses chemins détournés ; Expatriation : une souffrance méconnue ; Le patient souffre comme il le dit ; Extimité et souffrances au travail ; La douleur, une spécialité d'avenir ? ; La symbolisation en souffrance ; Mots pour maux ; Pouvoir parler dans l'urgence ; Le burn-out pour les nuls ; La rhétorique du vide ; Conversation avec la douleur... ; L'usage de la douleur de l'autre ; Ce que le récit offre au soin ; Soins antidouleurs non médicamenteux ; Quels mots pour les maux du travail ; Le salut par le symptome ; Quand on peut donner sens à la douleur ; IPP, évaluer la douleur ! ; Sédation à domicile : mythes et réalités ; Faut-il attendre que le vase déborde ? |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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108951 | REV - PRA | REVUE | Documentation ERFPP | Revues | Disponible |