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Ni chose ni personne : le corps humain en question
Type de document : | Livre |
Bernard Edelman, Auteur | |
Congrès : | |
Editeur : | Paris : Hermann |
Année de publication : | 2009 |
Collection : | Philosophie (Paris. 2005), ISSN 1779-7365 |
Oeuvres / Expressions : | |
143 p. | |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7056-6875-4 |
Format : | 143 p. |
Note générale : | Bibliogr. p. 141-143 |
Index. décimale : | SHS4 (PHILOSOPHIE / RELIGION / MORALE) |
Résumé : |
Il y a bien longtemps, le monde était simple : investi d'une certaine sacralité, le vivant, qu'il s'agisse du végétal, de l'animal ou de l'humain, ne pouvait être breveté comme une vulgaire invention. "La nature était inappropriable", résume le philosophe et avocat Bernard Edelman dans son ouvrage. Mais, au cours du XXe siècle, ce paysage a été profondément bouleversé : l'on commença par admettre, en 1930, aux Etats-Unis, que l'homme pouvait inventer de nouvelles plantes, puis, dans les années 1970 et 1980, que l'on pouvait breveter non plus seulement des choses, mais aussi des bactéries, des huîtres ou des souris, c'est-à-dire du vivant. Il ne restait plus qu'à faire du corps humain un objet biologique composé de gènes, d'enzymes ou de matériaux brevetables, importables ou vendables. Selon Bernard Edelman, c'est désormais le cas. Le corps, écrit-il, est devenu "une valeur économique, un outil pour la science, un matériau biologique commun à l'espèce humaine". Bernard Edelman a choisi de conter cette étrange aventure dans un petit livre qui se lit comme une histoire. Pour ce faire, il a chaussé ses lunettes de juriste : c'est à travers les arrêts de la Cour suprême américaine, les décisions de la Cour de cassation ou les décrets ministériels qu'il analyse l'évolution de notre regard sur le corps humain. A l'heure de la fécondation in vitro et des cellules souches embryonnaires, il décrypte ainsi arrêts et jugements pour constater qu'aux yeux du droit l'embryon n'est ni un corps humain ni un matériau biologique. Le sort du cadavre est, lui aussi, incertain : les tribunaux le considèrent parfois comme une chose, parfois comme une personne virtuelle, parfois comme un objet sacré. Dons d'organes post mortem, cessions de gamètes, fécondation in vitro, congélation d'embryons, brevetabilité du vivant : selon Bernard Edelman, le corps humain entre dans une ère dont il est difficile de dessiner les contours. "Nous avançons à l'aveuglette, en tâtonnant", constate-t-il avec un soupçon d'inquiétude. Bernard Edelman aborde ce nouveau monde avec une certaine réticence : il craint visiblement que les nouvelles frontières du vivant ne fassent un jour vaciller notre identité. Son livre y puise parfois un ton un peu passéiste, mais son voyage dans les méandres du droit mérite le détour : il renouvelle le regard sur un compagnon que nous croyions pourtant bien connaître, le corps humain. [résumé d'éditeur] |
Note de contenu : | Dans ce livre : La fabrication juridique du vivant ; A qui appartient le corps humain ? ; Le corps et le néant |
Exemplaires
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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107671 | SHS 4 - EDE | LIVRE | Documentation ERFPP | Sciences Humaines | Disponible |